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7/9 – COMMUNICATION PROPOSEE PAR VERTDECO AU CONGRES SCIENTIFIQUE ECOLOTECH

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LA COMMUNICATION PROPOSÉE PAR VERTDECO AU CONGRÈS SCIENTIFIQUE ÉCOLOTECH’

Le salon de l’écologie se déroulera du 5 au 7 novembre 2015 à Montpellier. Il a pour titre cette année “Le grand retour de la nature”. Parmi ses nombreux événements, il hébergera le congrès scientifique ÉcoloTech’ (le 5/11). Bien que n’étant pas une organisation scientifique, les jardiniers de Vertdeco proposent tout de même une communication : Standardisons les refuges faunistiques urbains!

STANDARDISONS LES REFUGES FAUNISTIQUES URBAINS POUR INVITER PLUS DE FAUNE SAUVAGE EN VILLE

Vertdeco est une entreprise d’entretien du paysage de la région parisienne. Elle a pour particularité de penser que la biodiversité ne fait pas partie de l’environnement mais qu’elle se développe contre lui. Cette vision-coeur lui permet de rassembler ses équipes autour d’une politique forte.

Vertdeco ainsi sait transposer au mieux sur le terrain les attentions relatives à la biodiversité et celles relatives à l’environnement pour développer ville et biodiversité en bonne intelligence. Les jardiniers de Vertdeco maitrisent les meilleures solutions pro-biodiversité urbaines (écopaturage, compostage sur site, phytorestauration, baignade naturelle, etc.) et aussi les meilleurs équipements technologiques pour gérer leurs impacts environnementaux.

Vertdeco a ainsi atteint, en novembre 2014, le niveau exemplaire (4/4) à l’évaluation AFAQ 26000 pour la responsabilité sociétale des entreprises.
Son engagement de “devenir jardinier, développeur de biodiversité” (projet 2013-2016) a été reconnu au titre de la stratégie nationale pour la biodiversité par le ministère du développement durable.
L’entreprise reçoit régulièrement des prix des acteurs de la profession dont, par exemple, celui du fournisseur le plus innovant par l’ARSEG en 2014, pour son contrat “jardin vivant”.

 

1. L’INNOVATION MÉTHODOLOGIQUE CHEZ LES JARDINIERS DE VERTDECO.

L’innovation méthodologique de Vertdeco repose donc sur un changement de présupposé : La nature n’est pas un tout mais deux, la nature de la biodiversité se développant contre celle, différente, de l’environnement.
Si la biodiversité parlait, peut-être nous dirait-elle en cette période de crise écologique : “Attention, ce que vous prenez pour votre nature, c’est en fait surtout ma culture”.

Ce changement de présupposé n’est pas nouveau. 
En inauguration de la 1ère conférence onusienne consacrée à l’environnement(1), en 1972, Indira Gandhi, seule chef d’état à avoir fait le déplacement à l’époque, avait rappelé, malheureusement sans grand succès, l’unité des “choses qui poussent” et leur “énergie” : Elle assurait que “la vie est un”, rappelant en creux que l’environnement est autre.
Plus proche de nous, Hans Jonas le dira, lui, autrement: “Dans toute fin, l’être se déclare en faveur de lui-même et contre le non-être”(2).
Cependant quand Jonas opposait principalement la technologie au vivant, Vertdéco, elle, lui oppose tout l’environnement : Vertdéco est une entreprise de jardiniers. 
Et sur le terrain, il n’y a pas de différence de nature entre l’environnement synthétisé par l’homme ou l’environnement physique naturel. Il n’y a qu’une différence de degré.

 

2. SORTIR DE L’ENTRE-SOI DU VIVANT POUR INVESTIR LES ESPACES GRIS

Le livre le plus connu d’Hans Jonas

La biodiversité et l’environnement sont deux mondes aux paradigmes différents. 
La différence de leurs échelles, langages, développements, durabilité, etc. perturbent l’entente entre leurs spécialistes respectifs.
Il semble qu’à force d’évoluer dans un paradigme, l’autre devient quasiment contre-intuitif.
Chacun son monde.

Différents métiers présents dans le cabinet d’architecture Foster & Partners. Les jardiniers sont ailleurs…

Le développement du vivant, surtout celui animal, pâtit ainsi de cette incompréhension quasi-naturelle.

 

Pour évacuer cette difficulté, la ville a tendance à repousser les animaux des espace gris pour les cloisonner dans les espaces verts. Poser un nichoir sur un arbre nous semble logique quand bien même cela se rapproche de l’étalement urbain. Et en poser un sur un lampadaire semble dégradant même si cela contribue de façon juste à la culture du vivant en ville.

Cette incompréhension crée un étalement urbain à l’intérieur même des villes. Il est possible de l’enrayer par un étalement du vivant. Regardons par exemple à ce sujet les 2 millions de chauve-souris qui ont colonisé d’elles-mêmes le Congress Bridge à Austin ou le travail des organisations pro-nature londoniennes voulant transformer leur ville en un parc national.
Il y a même des animaux qui, en ville comme à la campagne, n’aiment pas les espaces verts et préfèrent s’installer sur les espaces gris (martinets, crécerelles par exemple).

Pour aider ces deux mondes à communiquer en ville, Vertdeco a proposé la création d’un standard pour les refuges faunistiques urbains.
Il s’agit de faciliter grâce à un format commun les projets et la synergie des acteurs du vivant, qu’ils soient chercheurs ou particuliers, qu’ils s’occupent du vivant ou de la technologie, qu’ils créent la ville ou qu’ils l’utilisent.

Vertdeco propose le format bureautique A, connu de tous et dont la déclinaison phare, la taille et format A4, permet l’invitation des animaux parmi les plus courants en ville.
Un écologue pourra facilement dessiner dans un volume A4*A4 une large panoplie de nichoirs, d’hôtels à insectes ou autres refuges faunistiques.

 

Et les techniciens des espaces gris pourront facilement prédisposer les chambres adéquates à la réception de ce standard dans leurs infrastructures. Reste à voir si ce format est pertinent pour les autres acteurs de la chaine du vivant en ville.

 

3) UNE INNOVATION MÉTHODOLOGIQUE SIMPLE ET INTUITIVE : DEUX EXEMPLES

Le birdlab est une expérience de science participative dirigée par le muséum national d’histoire naturelle. 
Elle étudie les interactions entre les oiseaux des jardins en hiver. Le protocole d’étude demandent l’installation de deux mangeoires dans les jardins privés. 
Les chercheurs ont donc eu à communiquer un format à un public de particuliers.

 

Au lieu de partager un format en pouce (le format préféré des boiseux) ou en système décimal (le format mathématique), l’équipe en charge a choisi le format A4. 
Grégoire Lois, le chef de l’équipe d’étude, explique : “il ne s’agissait pas d’un choix murement réfléchi mais plutôt d’un appel spontané au sens pratique”.
Il indique aussi que le A4 n’est ni trop petit ni trop gros pour accueillir la plupart des oiseaux du jardin.
Nous avons là la même réflexion que celle de Vertdéco. La standardisation de ce format semble donc fonctionner intuitivement.

Le design du nichoir, sur mesure cette fois, fut imaginé dans un format A2*A2 (paysage).Autre exemple avec les architectes des bâtiments de France et l’installation d’un nichoir pour crécerelle sur le Palais des Congrés de Paris. Vertdéco fut l’installateur, le CORIF (Centre ornithologique d’Île de France) le conseiller écologue, et Viparis est l’exploitant du site.

Les jardiniers de Vertdeco garnissent les espaces gris d’un refuge faunistique (nichoir à crécerelle)

Le Palais des Congrès se situant non loin d’édifices architecturaux classés, une demande d’installation fut adressée aux architectes des bâtiments de France. Le choix de ce format s’avéra judicieux. Ses formes angulaires permirent une intégration facile sur les espaces gris en ville et ses dimensions facilitèrent même la procédure. 

Les architectes en charge soulignèrent la pertinence de ce choix, ce format offrant une manipulation mentale aisée. 
Ils donnèrent, suite à ce confort, leur accord de principe par téléphone avant l’envoi des perspectives. Ce gain de temps conféra un confort supplémentaire au projet.

4) LA DIFFUSION AUX AUTRES ACTEURS DE LA BIODIVERSITÉ URBAINE

Ces deux exemples laissent bien penser qu’une standardisation dans la chaine des acteurs de la biodiversité urbaine aidera à sa synergie. De plus, ces exemples montrent aussi le nombre élevé d’acteurs dans la biodiversité en milieu urbain : Le jardinier professionnel, le particulier, le chercheur, l’architecte, l’association naturaliste, l’exploitant du site.

Et il en existe de nombreux autres : Le producteur de refuge faunistique, les revendeurs, les designers de mobiliers urbains, les collectivités, les paysagistes, les multiples intervenants de l’espaces publics, chaque fois différents en fonction de l’infrastructure, etc.
Un standard ne pourra bien sur que les aider à coopérer.

Voilà pourquoi il a semblé opportun à Vertdéco d’adresser cette communication ici au congrès écolotech, congrès servant à relier les acteurs de la biodiversité entre eux pour faciliter l’innovation et le retour de la nature.
Une standardisation peut sembler une innovation low-tech, et bien plus méthodologique que technologique. 
Nous pensons qu’elle peut élargir la porte d’accès sur une meilleure appréhension par la ville de la biodiversité animale.

 

Pour les jardiniers de Vertdéco, c’est aussi un trait d’union supplémentaire entre l’invitation du vivant et l’invention de la ville. 
La ville du 19eme siècle fut grise, celle du 20eme verte. 
Peut-être un standard participera à ce que celle du 21eme siècle devienne vivante.

 

(1) http://lasulawsenvironmental.blogspot.co.uk/2012/07/indira-gandhis-speech-at-stockholm.html

(2) Hans Jonas, Le principe responsabilité. Une éthique pour la civilisation technologique, trad. de l’allemand par Jean Greisch, Paris, Flammarion, 1998, p. 157.

 

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