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Gérer l’eau durablement selon vertdeco

L’eau entre environnement et biodiversité

Vertdeco a montré une représentation nouvelle du développement durable. Plus intuitive, elle propose de comprendre l’opposition entre environnement et biodiversité pour l’organisation de la matière sur terre. Un exercice d’application de cette vision (que faire d’une bûche de bois?) a retenu l’attention de certains. Voici le même type d’exercice, simplifié, sur comment gérer l’eau durablement.

A la différence d’une bûche de bois, l’eau, elle, n’appartient pas «de facto» à l’un ou l’autre des deux camps. C’est un élément extrêmement liquide, volatile et sensible aux lois physiques (à l’environnement) ainsi qu’aux lois biologiques (à la biodiversité).

Faites la devenir gaz, elle actionne des turbines. Faire la devenir glace, elle brise son contenant. Laissée à un environnement trop fort, elle peut être cyclone destructeur en zone chaude ou pingo ravageur de sols en zone froide. C’est une arme destructrice de biodiversité.

Par contre, si la biodiversité arrive à s’en saisir, elle la soumettra à ses lois biologiques. Oxygénez-la, elle pourra héberger un poisson. Fertilisez-la, elle sera nourricière. Et alors l’eau sous gestion du vivant sera le sang des écosystèmes comme celui des espèces.

Vertdeco maitrise les solutions pour gérer l’eau durablement : Noues et biefs paysagers, mare vivante, phyto-épuration, toiture végétalisée, sols vivants, baignade naturelle, etc.

L’eau «milieu», gain de la biodiversité

Plus encore, Vertdeco propose de comprendre que la qualité de l’eau est dépendante de la qualité de la biodiversité. C’est que le monde vivant a acquis la maitrise de tous les compartiments du cycle biologique de l’eau, depuis la production, le traitement jusqu’à son accompagnement.

Par exemple, c’est le plancton qui crée les aérosols au dessus des océans pour démultiplier la formation et le meilleur transport des gouttes de pluie jusqu’aux continents. Les végétaux brisent le splash des gouttes d’eau ou tempèrent la violence des crues. Les sols vivants assureront le maintien et la diffusion des nappes phréatiques en surface. Les racines retraitent l’eau salie dès que possible. Les feuilles la remettent en circulation sous forme pure et pacifiée. Les récifs coralliens inhibent l’énergie des vagues ou les mangroves adoucissent et tranquillisent cette eau. Les exemples sont innombrables, évidents.

Comme pour la vie pour notre corps, l’action de la biodiversité pour la planète va jusqu’au la maintenir à des températures où l’eau, dans son ensemble, n’est ni glace ni vapeur.

La très grande partie de la biodiversité travaille, en permanence, à retirer du giron de l’environnement la matière eau, pour la soumettre à ses lois biologiques. Cette prise de matière faite par la biodiversité au dépend de l’environnement permet à la biodiversité de durer et de conquérir au mieux la planète. C’est le service écosystémique premier de développement durable.

L’eau a besoin de la vie

Et regardons bien, désormais, il est parfois bien plus juste de dire que c’est l’eau qui a besoin de la vie plus que l’inverse. Pour ceux qui désirent approfondir ce concept contre-intuitif, voici, pour conclure, de la littérature sur laquelle le lecteur pourra facilement appliquer ce prisme de réflexion:

Les bisons sauvages et Dan O’Brien : Dan O’Brien est un défenseur de la nature depuis toujours, écrivain (lire par exemple Rites d’automne: Le voyage d’un fauconnier à travers l’Ouest américain ou Les Bisons du Cœur-Brisé). Pendant des années, il a cherché le bon chemin de la durabilité perdue des grandes plaines de l’Ouest américain…avant de comprendre que c’était le bison qui y pilotait l’eau et la richesse floristique. Les bisons, année après année, créent des auges de plus en plus éloignées de la rivière et les maintiennent en activité permettant ainsi à la biodiversité de se renforcer. Il a tiré de cette durabilité, un modèle d’affaire : un ranch à bisons sauvages. Son site est ici!

Le surpâturage selon Allan Savory : Le XXème siècle a cru le surpâturage néfaste à la vie et cause de désertification dans les milieux à environnement semi-désertique. Allan Savory, lui, a montré l’inverse. C’est l’absence ou l’immobilisation permanente des animaux qui sont la cause de la désertification. En calquant le travail des herbivores sauvages sur des troupeaux domestiques, il a su ramené à la vie extrêmement rapidement, en quelques années, des terrains semi-désertiques. Il a montré que les grands herbivores étaient des composteurs, des laboureurs, des semeurs, des gestionnaires de nappes phréatiques, bref des développeurs de durabilité. Avec Allan Savory, ce n’est plus la biodiversité qu’on doit adopter à l’environnement désertique mais le désert lui-même qui est adapté par la biodiversité. La même approche peut s’appliquer à la ville. Cette approche s’appelle «Holisticmanagement». La plupart de ses travaux peuvent être vus ici.